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Armée & révolution en 1848 : introduction à une étude militaire de la deuxième République (Witold Zaniewicki, sociétaire de la section)
Une étude consacrée à l'armée française en 1848. L'auteur (Witold Zaniewicki) présente sa structure et son organisation ainsi que son devenir pendant la révolution et après la proclamation de la deuxième République. Il s'est attaché à comprendre l'état d'esprit des soldats de cette époque en s'appuyant sur sa propre expérience de la troupe. Le tome II contient les annexes. ©Electre 2022.
Witold Zaniewicki est sociétaire du comité 16 de la section du Rhône et de la métropole de Lyon de la SMLH
En 1848, le soldat fait partie du paysage français. Il vit surtout chez l'habitant (les grandes casernes urbaines ne seront généralisées que sous Napoléon III). Il participe souvent aux travaux des champs ou peut exercer un métier en ville en dehors de ses heures de service.
Présent partout, le soldat l'est aussi sur les routes. Les régiments sont en perpétuel mouvement car ils changent de garnison tous les deux ans environ.
Le soldat est populaire. Il le restera malgré les évènements de 1848. Il est lui-même né dans le peuple. L'officier qui le commande est lui aussi le plus souvent né dans le peuple ou la petite bourgeoisie, ce qui est exceptionnel en Europe.
Sous l'Ancien Régime, le colonel est propriétaire de son régiment, en 1848, il continue à nommer directement ses officiers subalternes parmi ses sous-officiers. Ceci fait du régiment une réelle famille où tous les espoirs de promotion sont possibles à qui sait lire et écrire.
En juin, l'armée de Cavaignac s'interpose entre les révoltés des Ateliers Nationaux, tous anciens soldats et les bourgeois de la Garde Nationale, exemptés de service militaire par le remplacement.
Une image de cette armée de 1848 est bien difficile à saisir pour nos mentalités contemporaines.
En 1848, le soldat fait partie du paysage français. Il vit surtout chez l'habitant (les grandes casernes urbaines ne seront généralisées que sous Napoléon III). Il participe souvent aux travaux des champs ou peut exercer un métier en ville en dehors de ses heures de service.
Présent partout, le soldat l'est aussi sur les routes. Les régiments sont en perpétuel mouvement car ils changent de garnison tous les deux ans environ.
Le soldat est populaire. Il le restera malgré les évènements de 1848. Il est lui-même né dans le peuple. L'officier qui le commande est lui aussi le plus souvent né dans le peuple ou la petite bourgeoisie, ce qui est exceptionnel en Europe.
Sous l'Ancien Régime, le colonel est propriétaire de son régiment, en 1848, il continue à nommer directement ses officiers subalternes parmi ses sous-officiers. Ceci fait du régiment une réelle famille où tous les espoirs de promotion sont possibles à qui sait lire et écrire.
En juin, l'armée de Cavaignac s'interpose entre les révoltés des Ateliers Nationaux, tous anciens soldats et les bourgeois de la Garde Nationale, exemptés de service militaire par le remplacement.
Une image de cette armée de 1848 est bien difficile à saisir pour nos mentalités contemporaines.