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SMLH69 - Conférence par Michel Savard "l'affaire Caroline Dickinson"
Après avoir chaleureusement remercié les 15 sociétaires présents ainsi que leurs épouses, jacqueline de Chiffreville présidente entourée d’Alice Rozié, vice-présidente et de Michèle Gonon, trésorière , passe la parole à Michel Savard qui est intervenu en 1996 sur cette affaire, lorsqu'il dirigeait le laboratoire de police scientifique de Lille.
L'affaire débute en France dans la nuit du 17 au 18 juillet 1996, lorsqu'une jeune collégienne anglaise de 13 ans, nommée "Caroline Dickinson" est retrouvée morte étouffée après avoir été violée, dans l'auberge de jeunesse de Pleine-Fougères en Ile et Vilaine, près de St Malo.
Elle effectuait avec sa classe un séjour linguistique en France.
Son viol et son meurtre sont intervenus sans même que ses camarades de chambrée ne s'en aperçoivent.
Très vite l'affaire criminelle va avoir un fort écho médiatique en France et en Grande Bretagne, ce qui influera sur le déroulement de l'enquête.
En effet, car comme nous l'explique Michel Savard des recherches ADN, sans relâche seront effectuées (3.800 prélèvements et 9.000 auditions ) ce qui a permis de retrouver et de confondre le meurtrier, un maniaque sexuel itinérant Espagnol, du nom de Francisco Arce Montès et de l'arrêter le 13 mars 2001 à Miami aux Etats Unis, confondu par une analyse ADN.
Présent à la conférence Bernard Rabatel Magistrat à l'époque en poste à Miami, nous informe qu'il s’est occupé des échanges Amérique / France et que de ce fait le 19 novembre 2001, à la suite d'intenses tractations diplomatiques et d'un tour de passe-passe juridique, la justice Américaine renonce à le poursuivre. Elle libère Arce Montès sous caution. Il sort libre du tribunal, mais sur le parvis du bâtiment, des agents du FBI l'attendent munis d'un mandat d'arrêt international. Aussitôt, les agents l'arrêtent et le conduisent, sous bonne escorte à l'aéroport internationale de Miami, pour le faire monter dans un Boeing 747 d'Air France, direction Paris Charles de Gaulle.
Michel Savart, nous indique que dès son arrivée en France, il est placé en détention provisoire à la Maison d'arrêt Fleury-Mérogis, le Magistrat instructeur le met en examen pour « homicide volontaire sur mineure de moins de 15 ans, précédé, accompagné ou suivi de viol » puis le transfère à la maison d'arrêt de Rennes.
Finalement le 28 juin 2005, après plusieurs rebondissements de procès, il est condamné à 30 ans de réclusion dont 20 ans de sûreté.
A la suite, le Docteur J.P. Pinaton nous informe de la sortie d'un journal SEL très intéressant, dont la parution est deux fois par an, celui qu'il nous a montré retraçait l'historique de nombreuses Mairies de Lyon.
La présidente remercie les brillants orateurs et convie l'assistance à partager un café, thé et jus de fruits offert par Monsieur Pierre Oliver Maire du 2e.
Jacqueline de Chiffreville
Présidente du comité " coeur de Lyon LH "