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Un formidable système répressif. (Grégoire Finidori sociétaire de la Section)

Un formidable système répressif

Les juridictions d’exception à la fin de la guerre d’Algérie (1961-1963)

Conseiller honoraire à la Cour de cassation, Grégoire Finidori, jeune adolescent, avait suivi les procès de la fin de la guerre d’Algérie. Licencié en droit, titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat, l’auteur est entré en 1972, après un service militaire en qualité d’officier de réserve en Allemagne, à l’École nationale de la magistrature (ENM). Il a exercé ses fonctions au parquet puis au siège, et enfin à la chambre criminelle de la Cour de cassation de 2008 à 2016. Chevalier de la Légion d’honneur, l’auteur a été, de 2013 à 2019, membre du collège de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Il est sociétaire du comité 16 de la section du Rhône et de la métropole de Lyon de la SMLH.

En étudiant les grands procès de la fin de l’Algérie française, on découvre ce que le procureur général Antonin Besson, qui avait requis dans l’affaire Challe et Zeller, a appelé, dans son ouvrage LeMythe de la justice, « le dessous des cartes ». Celui-ci ne manque pas d’intérêt, Grégoire Finidori le montre dans ce livre.
L’auteur retrace d’abord le contexte historique, la fin de la IVe République, puis le retour au pouvoir du général de Gaulle. Il explique comment le revirement de la politique algérienne du chef de l’État va susciter une série de crises conduisant, à partir de 1961, à la création de juridictions de pure circonstance : Haut Tribunal militaire, « petit » tribunal militaire, tribunal de l’ordre public et Cour militaire de justice.
L’auteur fait revivre certaines figures de cette époque (Challe et Zeller, Jouhaud, Salan, Bastien-Thiry…). Il porte un regard professionnel sur ces juridictions et sur la façon dont ces affaires ont été jugées.

Dominique Martin Morin


Publié le 30 avril 2022